Qu’est-ce que le Spiritisme ?
Le terme « spiritisme » revête plusieurs définitions. Si certains sources le qualifie de doctrine ou de philosophie, d’autres l’interprètent de façon plus subtile en tant que superstition ou science occulte. Initialement, le mot « spiritisme » a été inventé par le chercheur-philosophe Allan Kardec, qui le qualifie de théorie philosophique traitant les questions fondamentales de la vie humaine. Selon lui, le spiritisme n’a rien à voir avec la magie, ni la superstition et encore moins l’occultisme ou l’ésotérisme, et relève entièrement de la philosophie. Cette théorie est en total contradiction avec le spiritisme, terme générique indiquant la communication avec les esprits.
Il faut savoir que le spiritisme n’est plus ni moins une religion. En effet, cet art divinatoire ne correspond en rien aux caractères communs qui définissent une religion dans le sens où : le spiritisme ne trouve son fondement dans la croyance ou la foi, et ne contient de ce fait, ni rituel, ni adoration ni dogme, qui sont ses critères propres à la religion. Le spiritisme résulte de façon approfondie, des expériences de communication avec les esprits de l’au-delà.
De ce point de vue, le spiritisme est considéré par plusieurs sources comme étant une superstition ou une science occulte. Son fondement est basé sur la croyance de l’existence de moyens de communication entre le monde des morts et celui des vivants. Le spiritisme qualifie ces moyens dont se sert le vivant pour communiquer avec les esprits de l’au-delà, des phénomènes paranormaux. De ce fait, le terme « spiritisme » s’applique à un courant disparate, pendant lequel, le « spirite », ou la personne pratiquant le spiritisme, entre en communication avec un spectre ou un esprit. Le spiritisme peut se faire de plusieurs manières : en communication par état de transe, communication à l’aide de supports inanimés comme les tables tournantes ou la planche d’Ouijà, etc.
Les origines du spiritisme
Le spiritisme moderne, celui que nous connaissons aujourd’hui est dérivé d’une continuité de tradition ancestral connue de la majorité des cultures et des civilisations. Il va sans dire donc que toutes les personnes ayant des liens quelconques avec le spiritisme, se caractérisent de multiples cultures. Initialement, le spiritisme a trouvé son origine dans divers traditions de l’âge antique. Premièrement, dans la tradition de la Mésopotamie antique, les esprits des morts étaient considérés comme un souffle, presque comme l’air pouvant circuler sans problème dans les maisons habitées. Selon cette tradition, les morts pouvaient conseillés les vivants de la façon dont ils doivent poursuivre leur vie afin de mieux se préparer à affronter leur destin, celui de mourir et de traverser le portail menant à l’autre monde.
Le spiritisme a également trouvé son origine dans l’antiquité occidentale, dont la tradition était principalement basée sur l’invocation d’esprits. En effet, dans l’antiquité occidentale, souverains comme peuples invoquaient périodiquement les esprits de l’au-delà pour les demander conseils et bénédictions. Il en est de même pour la tradition grecque antique. En effet, dans la tradition de la Grèce antique, la communication avec les esprits de l’au-delà faisait partie intégrante de la religion. Le phénomène de l’invocation s’exprimait partout, tel que dans les temples, et surtout durant la fête annuelle, qui est sans surprise célébré le jour des morts.
Quant à la tradition romaine, les pratiques magiques ont été progressivement réprouvés par toutes les lois, à commencer par la loi des 12 tables. Le spiritisme, au même rang que la nécromancie, ne faisaient pas partie des phénomènes paranormaux dont la pratique a été réprimée. Les séances de communication avec les esprits de l’au-delà se faisaient chez les prophétesses, plus connues sous le nom de Sibylles.
Le spiritisme et ses dérivées
En spiritisme, il existe plusieurs moyens de communiquer avec les morts, ou du moins avec leurs esprits. Le plus ancien stéréotype rattaché au spiritisme est la communication à l’aide des tables tournantes. Ce procédé implique que les participants, constitués principalement du spirite, doivent se tenir autour d’une table en bois. La communication se fait à l’aide des coups donnés à la table par les esprits qui puisent leurs forces à travers l’énergie des médiums. Les coups reçus par la table sont interprétés selon des codes spécifiques par les médiums, comme des réponses aux questions posés. Les réponses se lisent ainsi à travers le nombre de coups : un coup pour un oui, et deux coups pour un non par exemple, selon les codes d’échanges convenu.
La forme la plus répandue du spiritisme est l’usage de la planche d’Ouijà. Pour ce procédé, les intervenants doivent s’assoir tous ensemble autour d’une table sur laquelle est posée la planche d’Ouijà. Il s’agit d’une planche munit des 26 lettres de l’alphabet déposés de façon à obtenir un grand cercle. Sur la planche est posé un verre retourné, que les participants vont effleurés de leurs doigts au moment de l’invocation de l’esprit. Ce dernier s’exprimera alors, en déplaçant le verre et en l’orientant vers chacune des lettres afin d’obtenir une phrase ou un mot complet. Durant cette forme de communication, l’énergie du médium est mit rudement à l’épreuve, et à force de se concentrer au maximum, il peut voir sa force physique et mental chutée à tout moment, ce qui peut constituer un danger.
L’un des plus étonnants dérivés du spiritisme est sans doute le phénomène de l’écriture automatique. Il s’agit d’un art divinatoire pratiqué par un médium écrivain, pour exprimer les dires des esprits à l’aide de l’écriture. Pour ce faire, le médium doit s’assoir à une table et y déposer une feuille de papier sur laquelle il va écrire tous ce que les esprits lui murmure. Le principe de ce procédé est de laisser le médium être influencer par les esprits, qui va le guider à travers ses écritures. Le médium se met alors à écrire automatiquement et sans aucun support mental, ni physique. Deux types de phénomènes peuvent se produire au moment de ce procédé : il se peut que le médium procède à une écriture automatique intuitive ou inspirée ; comme il peut être en phase d’écriture automatique mécanique et avoir un minimum de contrôle sur ses doigts, sans pour autant influencer les dires des esprits.
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